mercredi 16 novembre 2011

CATHERINE RINGER de concert avec vous



CATHERINE RINGER
MERCREDI 30 NOVEMBRE 20h30 La Grande Carène
Quelque mois après son passage sur le scène du festival du Bout du Monde je me fais une joie de revoir Catherine Ringer en concert.
Au delà de toutes les considérations plus au moins légitimes et intéressantes autour d'un après « Rita Mitsouko »; d'un retour en grâce ou pas de Catherine Ringer , d'une « mise en opposition / comparaison » anciennes et nouvelles chansons , ce qui me préoccupe c'est tout simplement d'entendre une fois de plus cette artiste originale et libre de me laisser emporter là où elle décidera de me mener : sur les sentiers de son tout dernier album : « Ring'N'Roll » où le long des chemins plus familiers des « tubes » - « Marcia Baila » et autres « Andy ».


A propos de tout cela , (par pitié!) que l'on se contente de dire les choses simplement, avec sinon,  une forme d'amour , du moins d' amitié ou de  sympathie évidente pour cette artiste qui le mérite.
Surtout ne nous fourvoyons pas, comme certains journalistes , qui font preuve ,sous prétexte d'un intérêt professionnel pour la chanteuse, d'une familiarité condescendante des plus déplacée.
Arrêtons cette propension malsaine et peut être typiquement française à critiquer les soit disant défauts des autres pour masquer , ci , une incompétence crasse, là , une méchanceté qui n'a de gratuite que l'assurance présomptueuse de croire ne pas devoir en payer le prix !
Prenons plutôt exemple sur la chronique éclairée , pudique et respectueuse de Christian Larrède
sur le site music-story

Et retrouvons donc une grande dame non pas intouchable mais respectable non pas infaillible mais humaine et qu'on nous fiche la paix avec tout le reste !
A peine arrivé dans la grande Carène je ne manque pas de voir quelques collègues de boulot déjà bien placés dans les premiers rangs.
De mon côté j'ai la chance de pouvoir faire quelques clichés depuis la fosse durant le temps réglementaire des trois premières chansons.
Il y a là aussi quelques connaissances , appareils photos en bandoulière , Il est presque l'heure on s'installe donc en devant de scène.
Les musiciens arrivent Catherine Ringer suit et met immédiatement le public dans sa poche par un sourire complice et un petit mot du style « ça va !? » Pas besoin d'en rajouter on a l'impression de la connaître depuis si longtemps ce qui n'enlève pas ( pour ma part du moins ) une certaine distance poli et respectueuse .
Catherine Ringer est dans la place et le spectacle peut commencer ... « Vive l'amour » le ton est donné !
Puis « Punk 103 » annonce les couleurs en exercice de style à la Rimbaud (Voyelles) !
Il y a une belle énergie qui se déploie ce soir, entremêlant demandes nostalgiques et avides envies de nouveauté.



Le jeune Raoul Chichin solaire et angélique en diable comme un poulbot moderne rayonne au coté de sa mère sorte d'Arletty Rock et la Carène chavire .







Le son est absolument parfait. Un réglage admirable, harmonie de puissance et de douceur imparable. Les 600 personnes présentent sont aux anges !






"Les Amants " nous reviennent et Dame Catherine guinche façon java. Textes « rocks » « osés » surréalistes et poétiques font effet. Tout y passe Catherine Ringer nous gratifie même d'une chanson « sur le reproduction des Tritons ! » Et nous offrant en bonus une interprétation mimé des êtres aquatiques ( j'en connais bien un qui imite l'hippocampe /« private joke!!! »).





Les nouvelles chansons s'associent aux anciennes et tout s'harmonise pour nous donner une belle soirée musicale et rock'n'roll!
Le groupe quitte la scène et Catherine Ringer reste seule pour un émouvant « Malher » .Sur le 3ème mouvement de la cinquième symphonie (de Mahler donc) un texte fort et plein d'âme, pudique ,où elle fait preuve d'une voix lyrique collant parfaitement au sujet.
Le temps des rappels ,Le groupe réapparait , Raoul Chichin en tête après « Malher » il me fait penser à un Tadzio rebel mais ici c'est la vie que l'on célèbre et l'on ne parle plus de « Malher »!

Pour clore cette magnifique soirée et se faire à l'idée que le spectacle est bien fini « C'est comme ça » nous rappelle à la fatalités des choses !





Les applaudissement nourris; les sourires du groupe et de Catherine Ringer en retour parachèvent en beauté cette prestation mémorable.
Le public ravit sort calmement. Le bar est pris d'assaut ,un peu comme si certains ne voulaient pas partir tout de suite ! J'aperçois des visages connus : Philippe ,Olivier ,Dominique qui a trouvé le clavier véritablement excellent et le son parfait (en tant que professionnel il sait de quoi il parle ).
Dans le hall je retrouve également Jacques Guérin que j'ai salué en arrivant et Mister Gomina en pleine discussion.
Jacques Guérin ne tarit pas d'éloge en mettant en avant la simplicité et l 'humanité de Catherine Ringer.Ce qui n'est pas le cas de tous les artistes ( lui aussi il sait de quoi il parle). Il nous dit comment après le repas elle n'hésite pas à aller remercier le cuisinier derrière ses fourneaux pour la « bonne soupe » et s'intéresse à la ville où elle passe en demandant à visiter le port ! Bien tombée !Jacques Guérin ne pouvait être meilleur guide !!!
Sans faire de l'angélisme il est tout de même agréable d'entendre de tels propos sur des artistes de cette trempe.
Je suis persuadé que c'est aussi (le talent mis à part) cette humanité et promiscuité avec les autres qui donne une valeur ajoutée à une belle oeuvre qui serait sinon le fruit de calculs ou d'une pure technique. Un objet sans âme ! Et ce supplément d'âme là est précieux !
Catherine Ringer est définitivement une belle personne, et une grande dame. Si certaine pensent le contraire, t'en pis ... C'est comme ça... la la la la la !








mardi 15 novembre 2011

JOHNNY WINTER - LE VAUBAN 7 Novembre 2011




Le concert affiche complet depuis plusieurs mois il faut dire que Johnny WINTER est une légende et que c’est sa seule date dans la région ! Je me réjouis à l’idée de vivre ce concert dans une salle comble ; le Vauban qui plus est ! Cet événement nous le devons à MEMO,

L'association nous à habitué à des soirées de qualité faisant la part belle aussi bien à une certaine nostalgie en programmant des incontournables de l’histoire de la musique populaire et du rock (Mecano - The Zombies – Elliot Murphy …) qu’à un sens aigue de la découverte de nouveaux talents ou d’artistes émergeant ">Nina Nastasia – Doug Paisley…) cela sans se déparer d’un soucis de qualité et d’exigence qui est la marque de passionnés éclairés .

J’arrive au Vauban une petite demi heure en avance pour constater ( ce que je savais déjà !) qu’il y a une fille d’attente conséquente à l’entrée. Une majorité de quinquagénaires fait monter la moyenne d’âge d’un coup ( ce que je savais déjà aussi !) quelques jeunes font figure d’exception ce qui est tout à leur honneur et n’enlève rien à leur intérêt ou passion pour cette musique qu’il soit déjà initiés ou simplement curieux de voir de quoi il en retourne.

Le jeune Alexandre la vingtaine me rejoint , au moment ou nous n’allons pas tarder à rentrer ; les premiers étant déjà descendu dans la salle. Il tient à se mettre au premier rang ce qui est bien évidemment le cas de beaucoup ce soir ! Je salue Yvon, Marc & Co ( L’équipe Mémo) et m’engouffre dans le saint des saints, de la salle brestoise,Club mythique et si original ; idéal pour un concert de ce type !

Je retrouve aussi Alain ( « Mémo team » again !) qui gère les détails de dernières minutes : technique et sécurité .

L’ami Luc vient d' arriver également( Uv Jet team !) on a à peine le temps de se saluer que le concert est lancé ! La salle s’est remplie à bloc ! J’aperçois comme toujours en pareil cas des personnes sur les marches au fin fond se faisant un point de vue en hauteur avec regard plongeant sur la scène

Les musiciens se mettent en place , Les guitares entrent en action …ça roule , ça roll et rock … le son est puissant ( fort diront certains !) mais il faut ce qu’il faut !

Johnny Winter arrive en sachant se faire désirer, Le temps de se laisser guider pour grimper deux marches avec précautions ( l'homme est désormais quasiment aveugle – albinisme oblige !) et le voilà en place!

Si l'artiste se laisse porter ce n'est sûrement pas par un gros bras pour monter sur scène ( contrairement à ce qui à été relaté dans la presse locale ) mais bien par les acclamations d'un public en grande majorité conquis d'avance !

Même s'il est plus pratique pour lui de jouer assis cela n'enlève rien à sa dextérité et son énergie !

Bien que n'étant pas un spécialiste du répertoire de Johnny Winter je sais reconnaître le talent la qualité et le savoir faire quand je les croisent ! Certains grincheux ou maniaques de la perfection déplorerons sans doute quelques hésitations (on n'est pas de machines!) ou petits pains par ci par là ! Mais on n'est pas dans le registre de la performance ( quoique c'en est une malgré tout !) ni dans celle de la compétition!

















Un « Johnny B.Good » d'anthologie donne le ton et met tout le monde d'accord,,,, On aura droit à d'autre reprise telle « Dust my broom » ,,, J'aperçois le public du fond qui dodeline de la tête ( il doit aussi sûrement taper du pied!) le premier rang n'est pas en reste et chacun exprime son contentement à sa façon d'un petit mouvement du corps ou dans une concentration plus contemplative et statique , Toute génération confondue ( du jeune garçon d'à peine une dizaine d'année au petit groupe familial style père/ fils) c'est une sorte de recueillement qui prévaut, On savoure chaque instant ,L'on sent aussi comme une concentration studieuse comme si une sorte de transmission s'opérait, les plus jeunes notamment captant avec une plus grande avidité sans doute que les autres tout ce savoir faire et cette dextérité pour leur bénéfice personnel , Tels de nouveaux Prométhée volant le feu sacré au flambeau du vieux maître !











Toutes générations confondues !!






Applaudissements nourrit , sifflés d'enthousiasme, chaque titre est accueilli comme il se doit , Ce soir personne ne boude son plaisir! Juste le temps d'une chanson,C'est bientôt la fin « it's all over now » Johnny Winter se lève la foule n'en demandait pas tant !






































Le regard de la jeunesse.



















Le concert s'achève sans rappel mais tout le monde y a trouvé son compte semble-t-il ! Direction la sortie , Au haut de l'escalier c'est la distribution de photographies noir et blanc du groupe ! Souvenir à faire dédicacer si on le souhaite par Johnny Winter en personne qui attend dans son « tour bus » garé devant le Vauban ! Déjà une queue se forme...L'ambiance est bon enfant ce qui n'exclus pas une atmosphère à la fois d'excitation et de réserve plus l'on s'approche! Thierry Charpentier (Télégramme team!) régule un peu le flot grandissant des «afficionados » et ne manque pas de ma charrier un brin en me lançant que ce n'est pas Iggy pop qui est dans la camping car ! Je fais semblant de le mépriser et l'écrase de ma superbe !!!

Je continue d'attendre mon tour . Alexandre me rejoint pour faire la queue c'est ok il a sa photo ! Le très jeune garçon du devant de scène est là aussi avec sa maman et vient faire dédicacer une (sa) guitare (« Presque aussi grande que lui » comme le note Thierry Charpentier dans son portrait pour le Télégramme / Blues, Johnny Winter le survivant,)

Mon tour arrive Johnny Winter est attablé au fond du véhicule dans une pénombre qui lui donne des faux airs d'un Gandalf Rock Il me dédicace la photo et reste silencieux tandis que je le remercie de son passage chez nous .Je demande également aux musiciens si ils ont appréciés la salle et le public! Avis unanime : « Ooohh Yes sure !! »


Alexandre a aussi sa dédicace , mission accomplie! Je ne m'attarde pas et je salue les amis présent Dominique , Thierry, Marc et Yvon pour cette belle soirée, Je file dans le nuit,

De l'autre côté de l'avenue Clémenceau j'observe quelques personnes qui attendent encore pour voir le maître et lui dire un mot ! Même si cela découle d'un professionnalisme tout à l'américaine ; j'ose croire qu'il s'y cache une belle part de générosité ! Ce soir Johnny Winter peut dormir sur ses deux oreilles , il a fait des heureux et du bon boulot !