Parfois il semble que des choses improbables se produisent ; de petites anomalies qui ont force de raison en dépit des conjonctures et du temps qui passe. La présence de Murray Head au Douvez participe de ce phénomène.
Ces connections insolites trouvent alors tout leur sens et prouvent par le poids même de leur présence nécessaire le bien fondé de leur existence.
Pour faire simple, Murray head au Douvez ce fut une belle évidence .
Pour faire simple, Murray head au Douvez ce fut une belle évidence .
Chronique d'une rencontre annoncée . Aussitôt à l'affiche , aussitôt attendu. Un peu comme des retrouvailles !Tout un chacun se faisant une joie a priori de le retrouver (ou de le découvrir pour les plus jeunes) Un peu comme on fêterait un connaissance de passage que l'on ne manquerait pour rien au monde de venir saluer !
Pour les gens de ma génération Murray Head c'est cette voix particulière à la fois aiguë et pesante d'un tranchant tantôt râpeux ou vif comme un rasoir. Une voix aussi à l'aise dans sa langue maternelle que dans un français impeccable !
Murray head m'est apparu comme une une belle figure je ne parle même pas de la prestance de cet homme mur portant beau , je parle de cette âme qui l'on devine dans l'éclat des ses yeux qui pétilles d'une vrai joie qu'il exprime (au delà des mots ) d'être là à chanter.
A la Perec, comme Gilles Verlant dans son ouvrage " Je me souviens du rock", je dirais aussi – Je me souviens d'un Murray Head juvénile dans le film « Sunday Bloody Sunday »/ « Un dimanche comme les autres » - Je me souviens de l'ambiance du clip de « One night in Bangkock » qui n'avait rien à envier à celui de Buzie ( Body Physical) à la même période ( très 80's!)
l'interprète de l'incontournable « Say it ain't so » ou du plus convenu et un brin daté ( mais qui fait toujours autant sont petit effet ) « One Night in Bangkok » nous livre aussi un peu de notre jeunesse enfuie.
Jennifer et Murray : complicité
Beau jour d'été entre campagne et bord de mer ! Quelle joie d'être là dans ce champs en plein air avec tout ces gens , seul ou en famille; à la fois chacun dans son coin et tous ensemble. Je croise quelques connaissances et amis dont Nora prête à nous faire un joli papier pour la presse locale et Philippe Stourm qui vient d'engranger quelques notes sur son carnet d'interview pour un prochain article "Mazout" ...
Bel après midi donc sous un soleil radieux ! Je songe immanquablement à la chanson de Bowie « Memory of a free festival » ! ( on ne me changera pas côté références !!!) et bien sur à celle de Nino Ferrer que Murray Head reprend de manière idéale en ce lieu ! « le Sud ».
Un beau regard sur le monde !
Première chanson; Murray Head traverse la foule tranquillement à pied pour regagner la scène ou l'attendent les membres du groupe : Jennifer Maidman à la basse ( qui a travaillée avec Marc Bolan & T.Rex !!!) Phil Palmer à la guitare (guitariste également sur l’album « The Idiot » d’un certain « Iggy Pop !! » Geoffrey Richarson ( violon – guitare…) et le benjamin Tim Goldsmith à la batterie. Que du beau monde pour un excellent moment en perspective.
Murray est visiblement ravi d'être là ( ça se voit dans son regard ) .Entre chaque chanson il y va de ses petites phrases.Nous lance quelques réflexion amusées et pleines d' humour ( british!?) qui parfois passée la barrière de la langue sonnent un peu de manière triviale en français … Comme quand il nous explique ,« J'ai un pied en Angleterre et l'autre en France ... et les couilles dans la Manche ! Alors l'été c'est bien mais l'hiver !!!!!!! » ... L'image à la mérite d'être clair !
Phil palmer tout sourire !
Murray nous demande aussi « Vous voulez que je vous fasse Jane !?» en nous parlant français, lui que le maîtrise si bien; avec l'accent de sa célèbre compatriote ( un « broken english » inversé !!) …ou encore il raconte qu'il reste perplexe quand des couple lui disent s'être formés sur le tubesque « Say it ain't so » qui est avant tout une chanson politique et pas un slow ou une « power ballad » !
Les autres titres se suivent avec bonheur : « Mademoiselle » « Last daze of an empire »...Pour « One Night in Bangkok » il demande l'aide d'un solide gaillard qui puisse le porter sur ses épaules pour faire un tour du site pendant qu'il chante !!! (effet garanti ). Ce côté casse - cou Murray Head l'avait déjà en janvier 1983 lors de son passage à Quimper et Brest j'en veux pour preuve l'article du "Télégramme de Brest" de l'époque qui le définit comme :
(…) à la fois chanteur, bien sûr, mais aussi danseur, acrobate et…cascadeur.
Cascadeur en effet, et c’est le point culminant d’un spectacle qui semble avoir convaincu les 4000 personnes présentes samedi soir au parc de Pendfeld. On le voit alors en tenue de cosmonaute entrer dans la gueule d’un canon gigantesque. Un bang tonitruant et l’on retrouve le cosmonaute 50 mètres plus loin, dans un filet dont il ressort, toujours charmant, toujours souriant. - in / "Le Télégramme" - 17 Janvier 1983 -
Un air de fête : scéance de maquillage
Le Douvez façon lagune " Mort à Venise" !?
On dirait le Sud !
Une belle version du "Sud" met tout le monde à l'unisson ... le refrain est sur toutes les lèvres :
On dirait le Sud
Le temps dure longtemps
Et la vie sûrement
Plus d'un million d'années
Et toujours en été
Ronan et Murray : une franche poignée de main
Et toujours en été
On aimerait bien aussi que ce concert dure un million d'année mais les bonnes choses on une fin ! Et c'est totalement ravi ,comme la foule unanime , que Murray Head nous quitte sans manquer de nous donner rendez-vous juste après pour une séance de dédicace en règle !
A la fin du concert j'aperçois l’ami Ronan qui vient me saluer ! Ronan est plutôt un passionné de Métal c’est dire que le côté soft de Murray Head semble à l’opposé de ses goûts musicaux mais ce serai faire injure à son esprit d’ouverture que de le réduire à ce seul qualificatif . Il se passionne aussi pour la musique et quand elle est bonne( comme dirait J.J Goldman ! ) , elle est bonne ! - « Il n’existe que deux sortes de musique : la bonne et la mauvaise » dixit Duke Ellington.-
On évoque l’ambiance agréable, le concert qui nous a ravit .L’on décide pour prolonger tout ça de s’installer en bord de mer . Tant qu'on y est on se prends une bonne bière et une moule frite tout en discutant tranquillement histoire de rester un peu plus dans l’ambiance festive d’autant que le temps est toujours aussi agréable !!
Ronan et Murray : une franche poignée de main
Murray Head quant à lui commence sa séance de dédicace quelques mètres plus loin ! Je ne résiste pas à l'envie d'aller le saluer et lui dire tout le bien que je pense de sa prestation . Il me dédicace gentiment la jaquette du cd "Rien n'est écrit" . J'en profite donc pour lui dire que ce concert fut un beau moment , très agréable - "C'était très agréable pour nous aussi !!"me répond-t-il !" Une poignée de main franche , un salut au regard amical yeux dans les yeux et je m'en retourne heureux d'avoir croisé un "gentleman" . Un "honnête homme" ; courtois affable et disponible. Il est tout de même resté pas loin d'une heure voire plus à dialoguer avec les festivaliers , signer affiches , cds, dvds et autres mémorabilia ! L'après midi tire à sa fin et le reste du groupe l'attend sagement dans un véhicule près à prendre la route ! Murray Head s'éclipse presque discrétement si ce n'est les applaudissements et bravos des gens présents qui lui font une dernière ovation en remerciement de sa disponibilité et de son talent ! Juste retour des choses pour une après midi de tous les soleils celui du ciel et ceux du coeur !
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