samedi 12 décembre 2009

MAZOUT # 3

AM STRAM GLAM !


Samedi 12 Décembre . le dernier numéro en date de la revue musicale brestoise « Mazout » sort aujourd’hui même. Soirée de lancement prévue au bar Le Comix avec toute l’équipe ! Discussion autour d’un verre et musique d’ambiance garantie 100% glam !
Le magazine papier est disponible dans toute les bonnes drogueries brestoises ; à commencer par l’Oreille Kc chez l’ami Yann !La version électronique est téléchargeable sur le site du magazine http://mazoutlezine.free.fr/ (anciens numéros compris ) et pour les recherche historique il y a même un archivage en cours à la Bibliothèque d’Etude ( rendez-vous dans vingt ans !) .

Le magazine est fidèle à son image et je dirais même qu'il s'améliore ! La mise en page est toujours aussi classique et extrêmement lisible ( les plus jeunes vont vraissemblablement la trouver vieillotte ! ) Mais, il y en a marre des revues à la composition , au graphisme internet; aux maquettes écran façon hypertexte où le mélange des genres et d'ingrédients disparates n'aboutie qu'à la livraison d'une daube indigeste !Ici c'est de la vraie lecture pas du clicage ! Les fidèles rédacteurs sont toujours à bord ! De Cat The Cat à Christophe Abolivier et Philippe Stourm en passant par votre serviteur !Côté images on peu y voir quelques unes de mes photos et celles toujours remarquables de l'ami Raymond Le Menn http://www.myspace.com/rlm58! Sans oublier Tibou au graphisme et à la direction artistique sous la férule du rédacteur en chef Olivier Polard himself !

Petit bémol toutefois en ce qui concerne mon texte intitulé Wham Blam Thank You Glam portrait du glam en David Bowie. OLivier débordé par des taches multiples et variées à transmis à l'impression la version non définitive et en voie de correction ( il a d'ailleur lui même grandement expurgé ma prose par trop littéraire pour recentrer le propos et le rendre plus efficace ; je l'en remercie d'ailleurs grandement) Quoi qu'il en soit, suite à certaines coupes quelques quiproquo, erreurs et autres maladresses sont visibles dans le texte imprimé ( si ça ne vous saute pas au yeux c'est tant mieux ) ! Je soumets tout de même à votre appréciation le texte définitif qui aurait du paraitre comme suit :

Magnifique portrait "Glam" Bowie et Twiggy ( the wonder kind) par Justin De Villeneure pour la pochette de "Pin-Ups" !
WHAM BAM THANK YOU GLAM !
Portrait du glam en David Bowie


L'histoire de la musique moderne est jalonnée d'image fortes, emblématiques, fondatrices. Celle de Bowie dans le chatoyant courant glam des 70's en fait partie.
Emission « Top Of The Pop », juillet 1972. Apparition (au sens littéral) des Spiders From Mars à la TV britannique à une heure de grande écoute ! Le jeune Ziggy Bowie choque la vieille garde victorienne et impressionne les esprits des « teenny boopers » de manière indélébile. Lui qui attend son heure telle une araignée de Mars bien calée au centre d'une toile scintillante, plante la graine, sinon d'un mouvement, du moins d'une esthétique, voire d'une éthique, qui marque irrémédiablement la musique et les modes en vigueur en ces heures encore sombres des années post-hippy ! Cette émission reste pour beaucoup une petite madeleine de Proust au délicieux goût d'interdit.
Car Ziggy y annonce la modernité. En cela, il emboite le pas à son ami-rival Marc Bolan et accélère bientôt la foulée pour le distancer à grandes renfort de platform boots de sept lieux. Pour l'anecdote, en 2002, au Meltdow Festival de Londres, j'ai vu Bowie re-chaussé de ses fameuses boots Ziggy rouge et noire, et croyez moi, ça c'est de la godasse, effet garanti ! Son personnage va engendrer une descendance incalculable et prospère qui ne se limitera pas au seul espace du glam !
Bowie a toujours cité l'influence d'artistes comme Little Richard ou Chuck Berry (voir les reprises de « Round And Round » et « Almost Grown »). Le personnage de Ziggy Stardust lui même est ouvertement inspiré par Vince Taylor. Il suffit aussi de tendre l'oreille aux envolées rock’n’rolliennes de Mick Ronson pour se persuader que ce glam là est dans la pure tradition du rock façon teddy boys. A y regarder de plus près, Bowie n'a jamais fait autre chose que du Bowie. C'est bien là sa force et sa spécificité. Bien sûr, certains ne se priveront pas de le taxer de vampirisme et que sais-je encore ? Ce qu'il faut retenir de ce génial manipulateur et récupérateur d'idées, c'est le talent, la force de son impact artistique. Le Bowie glam préfigure les courants new wave , punk et gothique !
En 1973, Bowie devient Aladdin Sane et impose une imagerie atypique et très personnelle. La superbe pochette iconique de l'album éponyme, véritable éclair de Génie, fixe l'image d'un Bowie statufié et le porte au pinacle d'un mouvement duquel il s'éloigne déjà. Cet éclair annonce un orage salvateur. Les cieux s'assombrissent mais demeurent d'une étrange beauté ! La mutation s'achève au détour du concept album « Diamond Dogs », un titre qui à défaut de poudre pailletée nous met du strass aux yeux…
Macabre et apocalyptique, « Diamond Dogs » (pour qui sonne le glam !) est un disque futuriste et totalitaire, inspiré des oeuvres d'Orwel et Williams Burroughs. Album à la beauté obscure.
L’œuvre de Bowie incite à une rêverie nostalgique, un retour vers l’époque dorée où maquillage et costumes extravagants mettaient étrangement en valeur la richesse des âmes. Sa « période glam » est parsemée de pépites incomparables. A l'écoute de merveilleuse chansons telles que « Soul love », « Lady Grinning Soul » ou « Rebel Rebel », c'est tout un univers qui nous emporte ! La sophistication des cuivres, les glissando d'un piano fou égrainant des mélodies précieuses, tout cela encadré de guitares et de choeurs archangéliques d’où la voix de Bowie s'élève. Sentencieuse et définitive. Bowie en ange du bizarre nous a ouvert toutes grandes les portes d’un monde où nous pouvons être des « héros » (même pour une journée), un envers du décor devenant décor lui même !
Maintenant que ce temps est révolu, la lumière des astres morts nous éblouie et témoigne avec force du grand cirque improbable et hétéro-clite (sic !) du glam ! Des décennies après, ces mélodies étranges et familières nous parviennent et nous guident encore en ces chemins de traverse.
Lorsque Bowie lui même s'en sera allé, il restera à jamais aux oreilles de ceux qui savent écouter. Cette petite musique de nuit, ces paroles murmurées au coin d'une rue de Londres, aux lueurs électriques du soir, près d'une cabine téléphonique à la Doctor Who. Mélodies douces et entêtantes, à peine audibles, mais bien présentes. Juste comme Ziggy jouait de la guitare.


Voici donc l'erreur réparée.Toute modestie mise à part je me considère sinon comme un spécialiste de Bowie du moins comme un grand amateur de son oeuvre ( pour faire bref, Bowie représente 30 ans de ma vie ! Ce qui entre nous ; veut tout et rien dire ! ) Mais je m'en serais voulu et cette petite anichroche se devait d'être rattrapée.
Maintenant nous voilà fin prêt pour trinquer à l'avènement de ce dernier numéro "haut en couleur" ! Rendez vous au prochain !

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